Deyglun est un des pionniers de la chanson canadienne, d’où l’étiquette de « chansonniers » qu’on attribua à ce groupe d’artistes.
Il était tout à fait naturel que Serge Deyglun s’intéresse à la musique et à la scène. Fils de la comédienne Mimi D’Estée et de l’auteur et producteur Henri Deyglun, qui écrivait des pièces de radio théâtre avant l’avènement de la télévision, Serge a fait ses débuts de chansonnier à la fin des années 40, à l’invitation de Jacques Normand, alors promoteur de diverses boîtes de nuit et de music-halls. Tout comme Clémence Desrochers, Raymond Lévesque, Monique Leyrac et plusieurs autres, il s’est fait remarquer en montant sur les planches des cabarets de Montréal, notamment au Faisan doré.
Deyglun est un des pionniers de la chanson canadienne, d’où l’étiquette de « chansonniers » qu’on attribua à ce groupe d’artistes. Le répertoire qu’il présente dans les cabarets comprend des parodies et des compositions poétiques. Dans les années qui suivent la Seconde Guerre mondiale, il écrit les nouvelles et signe des reportages dans les journaux et les revues, en plus d’animer des émissions de radio. En 1951, il publie Né en trompette, un recueil de 25 poèmes colligés par André Riche. En 1954, il part en France avec Raymond Lévesque pour y présenter un spectacle au cabaret L’Écluse. Malheureusement, Deyglun est obligé de revenir rapidement afin d’éviter le service militaire français obligatoire que lui vaut sa citoyenneté française.
Grand amateur de chasse et de pêche, il anime plusieurs émissions de radio et de télévision sur la nature, dont une est simplement intitulé Chasse et pêche. Sa passion pour l’environnement le pousse à soutenir diverses causes, notamment la préservation des phoques. Il milite pour l’épuration des eaux et tourne le documentaire Massacre des innocents, produit par l’ONF en 1965, dénonçant la chasse aux bébés phoques pour leur fourrure. Il reste un environnementaliste convaincu jusqu’à son décès en 1972. La Fédération québécoise de la faune créera un prix en son honneur peu de temps après son décès.
La chanson la plus populaire de Deyglun, Retour des chantiers, a été enregistrée par plusieurs artistes, incluant Les Sinners en 1968, et Marthe Fleurant. En 2001, à l’occasion des Coups de cœur francophones, une douzaine d’artistes de trois générations lui rendent hommage sous le thème amusant Chasse, pêche et rock ‘n’ roll. Le nom de Serge Deyglun est particulièrement familier aux résidents de Pointe-aux-Trembles, où une rue porte son nom.
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