En 1968, Claude Gingras de La Presse déclare que Raymond Lévesque est « un artiste authentique, qui a quelque chose à dire, qui a de l’esprit, qui trouve les mots justes et qui sait écrire une mélodie. »
Les mots flatteurs mais sincères d’un critique sont souvent le plus grand hommage que peut recevoir un artiste et créateur.
Cet hommage arrive au milieu d’une carrière qui dure depuis plus de 40 ans et qui englobe la chanson, le théâtre, la radio et la télévision. Né à Montréal en 1928, Lévesque commence à écrire des chansons dans les années quarante et se fait remarquer par Fernand Robidoux, l’animateur d’une émission de radio sur les ondes de CKAC à Montréal. Il co-anime l’émission Grand’maman Marie avec Serge Deyglun à la radio de Radio-Canada, puis anime à la télévision une série de variétés avant de quitter pour Paris. Il y reste cinq ans, chantant dans des cabarets de Montmartre et de la Rive gauche.
Lévesque attire l’attention d’artistes français, dont Eddy Constantine, qui enregistre sa chanson Les Trottoirs en 1954. Deux ans plus tard, il compose son plus grand succès, Quand les hommes vivront d’amour, une chanson reprise depuis par plusieurs artistes québécois.
À son retour au Québec, il devient membre des Bozos et chante dans diverses boîtes, dont Chez Bozo. Il monte également une quarantaine de revues à Val-David, au nord de Montréal. Lévesque est une personnalité bien connue au Québec. Comme d’autres chansonniers sur scène, il mêle la chanson, la comédie et la politique. En 1980, il reçoit un Félix pour l’ensemble de son œuvre. Ses compositions, autrefois sentimentales, deviennent de plus en plus humoristiques, mordantes et socialement engagées. Son évolution personnelle a ouvert la voie à d’autres artistes, dont Pauline Julien et Fernand Robidoux, qui lui consacrent des disques.
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