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« J’ai écrit les paroles et composé la musique et chanté cette chanson, mais de toutes les choses qui me sont arrivées, rien ne surpasse le fait que les gens ont dit “oui” à mes disques plus de 900 000 fois. »
We’ll Sing in the Sunshine
  • Année de l'intronisation: 2015
  • Année de composition: 1963
Auteurs-compositeurs
Gale Zoë Garnett Auteur-compositeur
Artistes
Gale Garnett
Le succès folk contemporain We’ll Sing in the Sunshine de Gale Zoë Garnett lancé en 1964 exprimait avec légèreté un thème récurrent dans la musique populaire de cette époque : l’espoir d’un monde où paix et bonheur règneraient en rois et maîtres. La chanson est de plus en avance sur son temps en ce qui a trait à son message d’émancipation. L’histoire hors du commun — une jeune femme proposant une relation amoureuse d’une durée d’un an et dénuée de toute condition — a plu au public.

Garnett a écrit cette chanson pour le chanteur folk Hoyt Axton alors qu’elle n’avait que 14 ans et celui-ci l’a enregistrée en janvier 1963. L’année suivante, RCA Victor a demandé à Garnett d’endisquer sa propre version chantée avec sa douce voix alto pour un 45 tours dont la face B serait Prism Song. Ce sont les radios de la côte ouest et de l’Ohio qui, les premières, en ont fait la promotion, tandis que Billboard qualifiait la pièce de « balade pop-folk audacieuse, sincère et sentimentale », mais c’est véritablement Jim Lange, à San Francisco, qui a fait de la chanson un « hit ». Les auditeurs étaient friands du parallèle entre le tempo légèrement blues et la nonchalance affective du sujet de la chanson.

We’ll Sing in the Sunshine a été un succès populaire immédiat malgré – ou peut-être parce que – le fait qu’elle était chantée par une jeune artiste canadienne se mesurant à vedettes pop-rock américaines et britanniques. Au Canada, le simple s’est inscrit au Top 40 RPM le 8 septembre 1964, et a atteint la deuxième position de ce palmarès le 19 octobre pour ensuite passer plusieurs semaines au Top 10 adulte contemporain. C’est également en septembre 1964 que la chanson s’est inscrite en 10e position du palmarès de la station de radio canadienne CHUM.

Aux États-Unis, We’ll Sing in the Sunshine a dominé le palmarès adulte contemporain de Billboard en demeurant en première position du 26 septembre au 31 octobre en plus de se classer première au Top 100 de Cashbox, devançant des chansons de Frank Sinatra et Barbra Streisand. Elle a également passé 17 semaines sur le Hot 100 de Billboard où elle a culminé à la 4e position, ainsi que sur le palmarès country (43e). En Nouvelle-Zélande, d’où Garnett est originaire, sa chanson a atteint le sommet des palmarès au mois de novembre.

Afin de capitaliser sur l’immense succès de la chanson, RCA a décidé de rapidement lancer l’album complet de l’artiste, intitulé « My Kind of Folk Songs » (LPM-2833) avec le titre de son premier succès bien visible sur la pochette. Bien qu’elle n’était pas encore adulte, Garnett a effectué une tournée américaine des boîtes de nuit dans la foulée du succès de We’ll Sing in the Sunshine en plus de faire des apparitions dans plusieurs émissions de variétés telles que « Shindig », « American Bandstand » et le « Red Skelton Show ».

Dans une entrevue parue en janvier 1965, Garnett confiait à un journaliste : « j’ai écrit les paroles et composé la musique et chanté cette chanson, mais de toutes les choses qui me sont arrivées, rien ne surpasse le fait que les gens m’ont dit “oui” plus de 900?000 fois. » En tout et partout, la chanson de Garnett s’est écoulée à plus de 3,5 millions d’exemplaires de son lancement à 1979.

We’ll Sing in the Sunshine a remporté les prix Grammy du meilleur enregistrement folk traditionnel en 1964, damant le pion à The Times They Are A-Changin’ de Bob Dylan. Elle était également en nomination dans les catégories meilleurs arrangements d’accompagnement et meilleure performance vocale féminine, catégorie dans laquelle c’est Barbra Streisand qui l’a emporté.

La chanson de Garnett figurait encore aux palmarès quand d’autres artistes en ont enregistré leur propre version pour profiter de sa vague de popularité : Dean Martin l’a chantée sur son album « The Door Is Still Open To My Heart » (1964) et ajustant quelque peu les paroles : « My daddy he once told me/Love can kill a man/Just take what woman give you ». Le groupe The Lancastrians, dans lequel jouait un certain Jimmy Page — futur guitariste de Led Zeppelin — a également enregistré une version qui s’est inscrite au Top 50 britannique en décembre 1964. Elle a été interprétée à toutes les sauces, de la pop au folk en passant par le country : Wayne Newton, Trini Lopez, New Christy Minstrels, Helen Reddy (qui s’est aussi rendue sur le Top 40 RPM), Dolly Parton, Eddy Arnold, LaWanda Lindsey, The Mike Curb Congregation et Wanda Jackson. Elle a également été interprétée en duo par Sonny and Cher et Skeeter Davis and Bobby Bare.

We’ll Sing in the Sunshine a continué à être populaire à la télévision jusque dans les années 70 où on pouvait l’entendre chantée dans des émissions de variétés telles que « Dolly?! », « The Sonny and Cher Show » et même « The Muppet Show », où Reddy la chantait à un chameau-marionnette.

La chanson, bien évidemment, s’est retrouvée sur la compilation « The Many Faces of Gale Garnett » lancée en 1995, en plus d’une version française intitulée Toujours on se souvient. Elle a également été traduite en allemand et en italien.

La chanson a été publiée dans d’innombrables recueils de partitions et autant de compilations de musique folk, pop et country, et on l’a également entendue dans le film « Alexandre et sa journée épouvantablement terrible, horrible et affreuse ». Elle a également figuré dans le film tourné pour la télévision intitulé « Before Woman Had Wings » (1997) mettant en vedette Oprah Winfrey et Ellen Barkin.

Gale Zoë Garnett est née en 1949 et est arrivée au Canada à l’âge de 11 ans. Après la mort de membres de sa famille alors qu’elle était encore adolescente, elle s’est rendue seule en Californie après un détour par New York, vivant de son talent d’actrice un peu partout aux États-Unis. Sa carrière musicale a pris son envol en 1963 grâce à son contrat d’enregistrement, mais dès le début des années 70, elle a concentré ses efforts sur sa carrière d’actrice. On a pu la voir dans la distribution originale de la version canadienne de « Hair », tout autant que jouer du Shakespeare aux festivals de Stratford et Shaw, ainsi que dans de nombreuses émissions télé canadiennes et américaines. Elle a reçu un prix Genie comme meilleure actrice de soutien pour son rôle dans le film « Tribute » (1980) en plus de jouer dans le film « Trente-deux films brefs sur Glenn Gould » (1993) de François Girard. Elle a également créé deux one-woman show, « Life after Latex » et « Garnett and Company ». Ce dernier spectacle a été présenté à New York et s’est mérité le Villager Award de l’Excellence pour une prestation solo. Plus récemment, la très polyvalente Garnett s’est tournée vers l’écriture de romans — quatre au total. Son premier recueil de poésie, « Pomegranate Moments », a été publié à Toronto en 2015. Elle travaille actuellement sur son cinquième livre ainsi qu’une pièce de théâtre en plus de siéger au conseil d’administration de l’ACTRA, de PEN Canada, de la Writers Union of Canada et de la Modern Times Stage Company.

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Royal Wood – We'll Sing in the Sunshine
Royal Wood reprend "We'll Sing in the Sunshine". Cette chanson, composée par Gale Zoë Garnett, est intronisée au Panthéon des auteurs et compositeurs canadiens (PACC) en 2015.
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