Lors de sa participation aux célébrations de la Fête de la Saint-Jean de 1975, Ginette Reno interprète Un peu plus haut, un peu plus loin, devant plus de 250 000 personnes réunies sur le Mont-Royal. Célébrant à la fois la Saint-Jean et l’Année Internationale de la femme, l’interprétation de Reno est tellement forte en émotions que la chanson devient, pour le public québécois, une chanson de son répertoire et non une reprise de Ferland. Un peu plus haut, un peu plus loin deviendra un des hauts faits de la carrière de la chanteuse et la pièce sera ensuite considérée comme un hymne québécois.
Enregistrée à Paris par Ferland en 1969, la chanson Un peu plus haut, un peu plus loin passe presque inaperçue du public lors de la sortie de l’album. Par contre, Renée Claude la chantera sur scène lors de tous ces spectacles pendant plusieurs années.
Pour Ferland, comme pour plusieurs auteurs-compositeurs, il est plus facile d’écrire ses émotions que de les confronter. L’interprétation de Ginette Reno donnera un nouveau sens aux paroles de la chanson puisque, pour Ferland, la pièce signifie la perte d’un amour et le désir de quitter une relation, de reprendre sa liberté. Dans un nouveau contexte politique et social, Ginette Reno a apporté une nouvelle dimension de courage et une nouvelle intensité à la pièce.
Le producteur Guy Latraverse en dira « On a changé l’industrie ce soir-là, parce qu’on a fait le lien entre le monde de la chanson auteur-compositeur-interprète (Ferland) et le monde de la chanson populaire (Reno). La communion a donné un seul métier et non pas deux, comme c’était le cas auparavant ».
Un peu plus haut, un peu plus loin a été intronisée comme un « classique » de la chanson québécoise par la SOCAN en 2003, pour avoir été diffusée à la radio plus de 25 000 fois.
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