Dans la chanson Demain l’hiver, Robert Charlebois déblatère avec cocasserie sur les désagréments entraînés par l’hiver, tout en faisant l’apologie des joies chaudes et réconfortantes que procurent les voyages dans le Sud des « snowbirds » canadiens. Alors que le protagoniste s’apprête à quitter Montréal pour le rayonnant soleil et le bleu de la mer du Sud, il fait l’inventaire de tout ce qui symbolise l’hiver québécois, comme le hockey, les pelles, les souffleuses, les mitaines, la glace, la neige et le froid.
Dans Demain l’hiver, Charlebois évoque avec humour Mon pays de Gilles Vigneault, dressant ainsi un pont entre sa génération et celle des chansonniers précédents. Lors de la composition de cette chanson, Charlebois commençait déjà à influencer toute une nouvelle génération de chansonniers.
Tirée de l’album du même titre, Demain l’hiver représente un tournant dans la carrière de Charlebois, de même qu’une innovation audacieuse dans la chanson québécoise. Jusqu’alors, le joual, langage populaire du Québec si fièrement employé dans Demain l’hiver, n’était pas exploité chez les artistes, parce que c’était critiqué et déprécié. L’album Demain l’hiver s’insère entre l’album phare Lindberg et l’Expo 67, à l’époque où la direction musicale et poétique des artistes québécois s’ouvrait à la recherche de sa propre essence. En écrivant Demain l’hiver, Charlebois ne pouvait se douter qu’il insufflait un vent de changement sur la scène musicale québécoise.
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