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Photo of Robert Paquette performing
Photo: Robert Paquette

« Bleu et blanc » de Robert Paquette sera intronisée au Panthéon des auteurs-compositeurs canadiens lors de la 50e édition du Festival international de la chanson de Granby

Communiqués de presse

Granby, août 2018 – Le Panthéon des auteurs et compositeurs canadiens et le Festival international de la chanson de Granby sont fiers d’annoncer que la chanson « Bleu et blanc » de l’auteur-compositeur franco-ontarien Robert Paquette sera intronisée au Panthéon des auteurs et compositeurs canadiens le 26 août sur la Scène Desjardins lors du spectacle de clôture de la 50eédition du FICG. « J’ai toujours gardé de très bonnes relations avec le Festival », raconte Robert, qui y a été finaliste, terminant deuxième en 1971 et lauréat du prix du public en 1972, « Je suis super content que l’intronisation se fasse là ! »

Bleu et blanc a été sacré Classique de la SOCAN en 2001 soulignant ainsi plus de 25 000 passages à la radio. Elle a également figuré sur la liste des 150 chansons populaires établie par Le Journal de Montréal dans le cadre des célébrations du 150e anniversaire du Canada.

« Le Panthéon des auteurs et compositeurs canadiens s’associe cette année aux festivals et événements musicaux les plus dynamiques de notre pays pour honorer le patrimoine musical de ces régions », a déclaré la directrice générale du PACC, Vanessa Thomas. « Nous sommes ravis d’introniser l’emblématique chanson “Bleu et blanc” de Robert Paquette au Panthéon, et d’être là pour célébrer avec lui et nos partenaires du Festival international de la chanson de Granby. »

Le Classique de la SOCAN Bleu et blanc a été écrit par le premier franco-ontarien à enregistrer un album studio professionnel, Robert Paquette, originaire du nord de l’Ontario. L’auteur-compositeur-interprète était sur la route entre Montréal, où il était basé afin de faire avancer sa carrière solo, et Sudbury, sa ville natale, pour y donner un concert, lorsque la chanson complète lui est venue d’un seul trait. Paquette était tellement sous le choc de cette inspiration soudaine qu’il s’est arrêté à une cabine téléphonique pour appeler à la maison et dire « je viens juste d’écrire une vraiment bonne chanson ».

Au mois de décembre suivant, de retour à Montréal, Paquette a enregistré au Studio Six les pistes de Bleu et blanc et des autres chansons qui allaient figurer sur l’album « Prends celui qui passe », lancé au Canada et en Europe sous l’étiquette Kébec-Disc. L’entraînante Bleu et blanc a été lancée en 45 tours avec la pièce Baba nam (tirée du même album) sur la face B, et la partition a également été mise en marché. À la grande surprise de Paquette, deux stations de radio montréalaises, CKOI et CHOM, l’ont inclus à leurs rotations. « Je ne pensais pas que la chanson jouerait à la radio commerciale en raison de sa durée exceptionnellement longue, plus de six minutes, mais la réaction du public a été vraiment bonne. Les auditeurs en redemandaient à CKOI et CHOM et elle a décollé. » Bleu et blanc allait rapidement devenir un classique de la scène musicale canadienne-française.

À l’instar des plus grands poèmes et des meilleures chansons, Bleu et blanc utilise les passions et les symboles émotionnels. La chanson commence par le chanteur nous racontant sa rencontre fortuite avec un vieux vagabond auquel il demande s’il a perdu tout espoir. La réponse du vieil homme deviendra une leçon de vie inestimable qui surprend et influence le chanteur. « En Ontario, je rencontrais parfois des gars sans le sou qui quêtaient un dix sous pour s’acheter un sandwich ou un café. Puis, à Montréal, j’en ai rencontré un qui m’a demandé un dollar, mais il a été honnête : il voulait cet argent pour s’acheter du vin », raconte Paquette. « La chanson traite de contrastes, de vérité, de passions et de prendre en main les choses qui comptent pour nous. »

Paquette a volontairement choisi d’utiliser les cerfs-volants bariolés de son refrain (« Bleu et blanc, vert et rouge/Sont les couleurs des cerfs-volants ») comme allégories pour les drapeaux : rouge pour le drapeau canadien, bleu et blanc pour le fleurdelisé, et vert et blanc pour le tout nouveau drapeau mis de l’avant comme étendard des Franco-ontariens, tandis que le blanc représente la pureté et le rouge la passion. L’utilisation des cerfs-volants comme image suggère également la liberté, liberté de se laisser pousser par le vent, liberté des soucis terre à terre. Ailleurs, une référence directe à la politique québécoise se pointe dans la strophe « Tout le monde parle de révolution », puisque, en novembre 1976, juste avant que la chanson soit enregistrée, le Parti Québécois avait été élu au pouvoir au Québec, et bon nombre de canadiens-français du nord de l’Ontario avaient observé le processus de près.

Paquette a fait de l’énigmatique et philosophique Bleu et blanc le clou du spectacle de ses tournées au Canada, aux États-Unis et en Europe tout au long de la décennie qui a suivi. On pense notamment à sa prestation de juillet 1979 au célèbre Festival de jazz de Montreux, en Suisse, dont la version bonifiée d’un saxophone jazz a été captée sur l’album en concert « Robert Paquette : Europe ». Bleu et blanc figure également sur son album compilation paru en 1995 « Moi j’viens du nord » (DisQuébec, CD). Parmi les autres enregistrements de Bleu et blanc, on note sa présence sur « 30e Anniversaire – Festival international de la chanson de Granby », sur l’album « Jour après jour » du groupe néo-brunswickois Garoche, ainsi qu’une version par Rendez-Vous sur l’album « Celebrate! » lancé par le festival Winnipeg Folklorama. La partition a été incluse à la collection « Chante la vie » ainsi que dans le recueil des chansons de Paquette publié en 1980.

L’auteur-compositeur-interprète et producteur Robert Paquette est né à Sudbury, Ontario, en 1949. Influencé par la pop britannique autant que par les chansons de Félix Leclerc, Gilles Vigneault et Claude Léveillée, Paquette a chanté et joué de la guitare dans les groupes Les Chat-Uteurs et Marketville Riot dans le nord de l’Ontario avant de s’installer à Montréal pour poursuivre une carrière solo. À partir du milieu des années 80, il a composé de la musique pour le théâtre et a travaillé en télévision. Sa chanson Jamaica a également été sacrée Classique de la SOCAN et Radio-Canada l’a placé en première position sur une liste des plus importants musiciens franco-ontariens.

Contact média et entrevues: SIX media marketing Inc. (pour le PACC)
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