Le Grammy, le Saint-Graal de l’industrie de la musique populaire. Cette année, parmi les nombreux finalistes canadiens, celle qui a la plus grande longévité est la membre du PACC, Joni Mitchell, qui est en nomination comme productrice du meilleur album historique pour « Joni Mitchell Archives Vol. 1, The Early Years 1963–1967 ». Il s’agit de la dix-septième nomination de Mitchell et de sa neuvième victoire aux Grammy Awards au cours de sa carrière historique. Mitchell a également reçu le titre de « Personnalité de l’année » de MusiCares pour souligner sa réussite artistique dans l’industrie musicale et son dévouement à la philanthropie.
D’autres lauréats – dont The Weeknd (meilleure performance rap mélodique pour sa participation à la chanson « Hurricane » de Kanye West) et Alex Cuba (meilleur album pop latino) – étaient absents de l’événement, tandis que le Canadien Justin Bieber n’a remporté aucune des huit catégories où il était finaliste.
Les créateurs canadiens font souvent belle figure aux Grammys, on n’a qu’à penser à David Foster, qui mène le peloton canadien avec 16 victoires bien méritées et un nombre impressionnant de nominations : 47. Jusqu’à maintenant.
Car il y a aussi le Saint des Saints : le Grammy Hall of Fame, qui reconnaît les enregistrements d’une importance historique. Ces enregistrements sont la crème de la crème, des œuvres qui ont traversé toutes les époques. Le corpus de l’œuvre de Joni Mitchell y est bien représenté par ses albums « Clouds » (1969), « Blue » (1969) et « Court and Spark » (1968), ainsi que par la version enregistrée en 1968 par Judy Collins de son intemporelle Both Sides Now.
Les quatre opus de Mitchell intronisés au Grammy Hall of Fame ont de quoi la rendre fière, mais l’honneur de l’auteur-compositeur canadien dont le travail y est le plus représenté revient à Neil Young, également membre du PACC. Ses albums « After the Gold Rush » (1970) et « Harvest » (1972) sont à l’honneur, ainsi que les mémorables enregistrements de Crosby, Stills, Nash et Young Ohio (simple, 1970) et « Déjà Vu » (album, 1970), ainsi que la chanson Sea of Madness de Young sur l’album « Woodstock, the Original Soundtrack » (1970).
En tout, le Grammy Hall of Fame reconnaît pas moins de 29 œuvres canadiennes par 16 auteurs-compositeurs canadiens de renom et lauréats du PACC qui ont été à l’avant-garde de la musique populaire.
La plus ancienne chanson honorée à la fois au PACC et au Grammy Hall of Fame est le standard de jazz de Shelton Brooks Some of These Days, enregistré par Sophie Tucker en 1911. La plus ancienne chanson canadienne inscrite au Temple de la renommée des Grammy a été écrite en 1905 : il s’agit d’une populaire chanson gospel, His Eye Is On the Sparrow, dont les paroles sont de Civilla Martin, de la Nouvelle-Écosse, et qui a été enregistrée par l’inimitable Mahalia Jackson en 1958.
Les auteurs-compositeurs country du PACC sont représentés par les classiques cow-boys de Bob Nolan Cool Water et Tumbling Tumbleweeds et le standard bien-aimé de Hank Snow I’m Movin’ On.
Les autres doubles lauréats du PACC-Grammy Hall of Fame couvrent une grande variété de genres musicaux populaires, allant des sons Big Band de Tommy Dorsey et de l’enregistrement par Frank Sinatra de I’ll Never Smile Again de Ruth Lowe (1940) et de Candy d’Alex Kramer enregistré par Big Maybelle (1956) aux albums de rock classique de Robbie Robertson et The Band, sans oublier la légendaire contribution de Galt McDermott avec l’album « Hair » (1968) et le simple Aquarius (1969).
De grands classiques d’une autre époque, certes, mais le Grammy Hall of Fame est la preuve indiscutable que les auteurs-compositeurs canadiens ont joué un rôle essentiel dans le façonnement de la musique populaire que le public chérit depuis plus d’un siècle.
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